Xavier Darcos, a demandé à ses services de « poursuivre et amplifier » l'expérimentation du service minimum d'accueil dans les écoles primaires. Remise en cause du droit de grève et provocation d'un ministre qui ne tient pas ses engagements quand à la concertation. Au soir de la première expérimentation (24 janvier), Xavier Darcos avait annoncé qu'il chercherait un « accord » avec les organisations syndicales sur le service minimum d'accueil à l'école, en prévenant qu'à défaut d'un accord « dans les deux mois », il passerait « par la loi ». Mais depuis, rien n'a été fait. A présent il indique qu'un « bilan sera effectué après le 15 mai » avant de se prononcer plus avant.

Vous avez en ligne sur notre site les consignes du SNUipp ainsi qu'une lettre aux parents sur le 15 MAI.

Afin de nous permettre de faire un état départemental de la participation à la grève du 15, merci de nous envoyer la participation à la grève dans votre école par l'intermédiaire du référent syndical de votre secteur (secrétaire de sous-section) ou à snu13@snuipp.fr.

Conférence - débat : Programmes Darcos : Danger !

Les programmes de l'école engagent l’avenir. Leur évolution nécessite de faire confiance aux enseignants, de s'appuyer sur leur expérience professionnelle, même s'il appartient bien à la nation de fixer les exigences de l'école. Les programmes ne peuvent s’écrire ni dans la précipitation d’une inspiration fut-elle élyséenne, ni avec des changements de caps radicaux à intervalles rapprochés (les derniers datent de 2002!).
C’est pourtant la voie que choisit le gouvernement avec un texte contesté de toutes parts, y compris par les proches du ministre. Une caricature de consultation a été organisée, Xavier Darcos s'est engagé auprès du SNUipp à en rendre publics les résultats. Pourtant à ce jour, il s’y refuse toujours. Aucun calendrier ni aucune modalité de prise en compte de ces remontées des écoles ne sont communiqués. Le ministre craindrait-il le contenu des réponses ?
De la même façon les indications sur les volumes horaires dévolus aux différents domaines disciplinaires ne sont toujours pas publiées alors que le ministre de l'Education Nationale prévoit d'augmenter l'enseignement de l'education physique et sportive d'une heure, d'ajouter de nouvelles notions enseignées jusqu'ici au collège et de diminuer l'horaire d'enseignement hebdomadaire!
Il serait inadmissible que le ministère prépare, dans le secret des cabinets et sans tenir compte de nos avis, un nouveau texte de programme. D'ailleurs faut-il mettre en relation cette attitude avec la publication chez plusieurs éditeurs, de manuels annoncés déjà conformes aux programmes 2008 ?
Il est temps de rompre avec la politique du secret.
Le SNUipp renouvelle son opposition à ce projet et sa demande de suspendre toute publication précipitée des programmes pour entamer une véritable concertation.
C’est dans le cadre de cette action que nous organisons une conférence-débat avec des spécialistes de l’école primaire dans des domaines complémentaires. Nous vous invitons à venir nombreux.

Comment s’organisera à la rentrée prochaine le temps de service des enseignants du premier degré ? C’est assurément une question qui va occuper quelques discussions dans les salles des maîtres…
Un “projet de décret relatif au service des personnels enseignants du premier degré”, discuté en CTPM (Comité Technique Paritaire Ministériel) jeudi 17 avril 2008 donne le cadre :
« Les professeurs des écoles consacreront désormais 24 heures hebdomadaires d’enseignement à tous les élèves, au lieu de 26 heures dans le système actuel. Les 108 heures annuelles ainsi libérées s’organiseront de la manière suivante :
- 24 heures seront consacrées aux travaux en équipes pédagogiques, aux relations avec les parents, à l’élaboration et au suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés (+ 6h).
- 18 heures permettront l’animation pédagogique et la formation (+ 6h).
- 6 heures iront, comme cela est déjà le cas actuellement, à la participation aux conseils d’école obligatoires.
- 60 heures seront consacrées à de l’aide personnalisée aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages et au temps d’organisation correspondant. »
Si le projet de décret précise bien qu’une partie de ces soixante heures est destiné à l’organisation du dispositif, il ne donne aucune indication sur la répartition entre temps d’organisation et temps en présence des élèves. La place est donc à l’imagination des conseils des maîtres pour mettre en place des fonctionnements adaptés à la situation de chaque école. Les dispositifs devront être validés par les IEN.
Le projet de décret prévoit que “dans le cas où les 60 heures précitées ne peuvent être intégralement mobilisées pour de l’aide personnalisée, elles sont consacrées au renforcement du temps de formation des enseignants hors de la présence des élèves”.

Le SNuipp interviendra, à votre demande et partout où cela sera nécessaire, pour que la liberté d’organisation soit laissée aux écoles.

Au cours du CTPM, le Snuipp-FSU a manifesté son désaccord avec ce texte. FO a dénoncé la “dénationalisation” des écoles et la “mise à mort des Rased”. Le Sgen-CFDT souhaite, lui, étendre la possibilité de formation au samedi matin. L’Unsa, la CFDT, la CSEN et l’administration ont voté en faveur du texte. La FSU, FO, SUD et la CGT ont voté contre.

Les organisations syndicales ont par ailleurs demandé à être associées à la rédaction d’une circulaire plus précise sur l’application de ce projet de décret aux enseignants exerçant des fonctions particulières dans le premier degré comme les maîtres-formateurs, les intervenants en Rased, les directeurs d’école, les enseignants à temps partiel ou les titulaires remplaçants.

FONCTION PUBLIQUE :
UN CHOIX POLITIQUE ET SOCIAL.
QUELS ENJEUX ? QUELLES MISSIONS ?
POUR QUELLE SOCIETE?

Mai-juin 2008 : la fonction publique et ses missions dans l’œil du cyclone...

Révision Générale des Politiques Publiques, projet de loi sur la "mobilité" dans la fonction publique, rapport Silicani ou livre blanc sur la fonction publique en avril, vote d’une loi à l’automne : de graves menaces pèsent sur la fonction publique et ses missions.
La " refondation " annoncée, bien au-delà de la seule volonté de réduire la dépense publique par la suppression de 160 000 fonctionnaires d’ici 2012, a comme objectif de remodeler entièrement la fonction publique et ses missions.

Conférence et débat public
Mardi 6 mai 9h – 17h
Hôtel de région Marseille

Avec la participation d’Anicet LE PORS, ancien ministre de la Fonction Publique et des réformes administratives, membre du Conseil d’Etat et Bernard MOREL, professeur à l’université de Provence, directeur de la Maison Méditérranéenne des Sciences de l’Homme d’Aix-en-Provence, économiste et géographe.
Buffet - déjeuner offert par le conseil Régional

Pour vous inscrire, téléphoner au SNUipp 13 (04 91 29 60 30) avant le 30 avril, nous vous adresserons la convocation à remettre à votre IEN.

Mise en oeuvre du Décret “Samedi matin”
Le projet de décret modifiant la semaine scolaire et instaurant l’aide personnalisée a été soumis au Conseil Supérieur de l’Education. Le texte précise que l’organisation de l’aide personnalisée « est arrêtée par l’inspecteur de la circonscription sur proposition du conseil des maîtres et inscrite dans le projet d’école ». « Le maître de chaque classe dresse, après avoir recueilli l’accord des parents, la liste des élèves qui bénéficieront de l’aide, dans la limite de deux heures par semaine. »

Le SNUipp s’appuyant sur les résultats de la consultation des enseignants, a dénoncé les conséquences du relevé de conclusions : ces mesures « ne correspondent ni à l’ambition de faire réussir tous les élèves, ni aux besoins des écoles et des enseignants. » Tout au contraire, c’est par des créations de postes permettant de réduire le nombre d’élèves par classe, de mettre en place des dispositifs nouveaux, d’augmenter « pour de vrai » le temps de concertation, que des pistes pour combattre l’échec scolaire doivent être recherchées.
Le SNUipp a dénoncé à la fois les inégalités dont vont être victimes les écoles et le manque de cadrage et de réponses aux questions que posent les personnels. En conséquence, il a voté contre le projet de décret, rejoint en cela par une grande part de la communauté éducative [1] .

Dans les Bouches-du-Rhône

Les modalités pratiques d’organisation nous ont été communiquées par l’Inspecteur d’Académie lors du CTP du 31 mars dernier. Ils correspondent à l’esprit du décret.
L’IA a précisé en outre que la consultation des maires du département ayant donné une quasi unanimité en faveur de l’organisation sur 4 jours, les heures de soutien seront organisées dans tout le département soit pendant la pause méridienne soit le soir après la classe.
Il nous a indiqué que tous les aménagements dérogatoires de la semaine scolaire prendraient fin à la rentrée 2008 du fait du calendrier unique imposé par le ministre..
Le SNUipp sera attentif au respect des dispositions prises par les conseils des maîtres.

[1] Résultats du vote : 31 voix contre (dont le SNUipp, la FCPE…), 19 voix pour (dont le SGEN), 14 abstentions (dont le SE-UNSA).

LE MINISTRE de L’EDUCATION NATIONALE NE PREND PAS LA MESURE DU MECONTENTEMENT DES ENSEIGNANTS DES ECOLES

Le SNUipp a été reçu jeudi le 10 avril par le ministre de l’Education Nationale.

Il a rappelé que toute évolution des programmes d’enseignement ne peut s’effectuer sans prendre en compte l’expérience professionnelle des enseignants et l’avis des chercheurs, dans des conditions de transparence et de sérieux.

Il a exigé que les synthèses établies dans les circonscriptions soient rendues publiques.

Il a témoigné de la déstabilisation professionnelle, du trouble profond et des vives inquiétudes que soulève le projet de programmes parmi les enseignants des écoles. Il a dit leurs craintes de voir la scolarité des élèves les plus fragiles rendue plus difficile.

Leministre quant à lui, n’a toujours pas donné d’indication sur les volumes horaires dévolus aux différents domaines disciplinaires alors qu’il prévoit augmenter l’enseignement d’éducation physique et sportive d’une heure, d’ajouter de nouvelles notions enseignées jusqu’ici au collège et de diminuer l’horaire d’enseignement hebdomadaire.

S’agirait-il de fait, de faire porter aux enseignants la responsabilité de la suppression de pans entiers des actuels programmes ?

Xavier Darcos a toutefois bien annoncé que les synthèses des avis des enseignants, établies dans les circonscriptions, seraient rendues publiques dans les jours prochains, mais n’a annoncé aucun dispositif précis en matière de calendrier, de concertation et de modalités de prise en compte des remontées des écoles.

Le SNUipp appelle les enseignants des écoles à participer massivement aux initiatives prises dans tous les départements en faveur d’une autre politique éducative. Le projet de programmes doit être suspendu et faire l'objet d'une réécriture complète.

Il s’adresse solennellement au premier ministre et au président de la république pour que la raison l’emporte.

L’école primaire, l’avenir des élèves et les enseignants méritent mieux que des programmes bâclés.

Paris le 13 avril 2008