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Recrutement des enseignants : L’organisation de la disparition du service public d’éducation - par snuipp13 le 17/06/2008 ~ 21:49

Recrutement des enseignants : L’organisation de la disparition du service public d’éducation

Depuis la loi Fillon en 2005, le gouvernement se préoccupe activement de l’avenir du recrutement des enseignants : les différentes réformes déjà mises en place révèlent leur cohérence : la disparition, à terme d’un service public d’éducation.

Le nouveau modèle de recrutement
Comme à son habitude, le gouvernement a multiplié les déclarations à la presse sans aucune concertation avec les acteurs de l’Education Nationale. La méthode semble rodée !
Désormais, le projet est dévoilé : les nouveaux concours seront mis en place dès la session 2010, ils seront ouverts à tout titulaire ou futur titulaire d’un master 2. La durée des études est donc rallongée d’un an.
Ces annonces ont été accompagnées de déclarations dans la presse, notamment sur une entrée dans le métier à temps plein avec un « compagnonnage intensif » pour seule formation et la suppression des IUFM.

Le contexte : La commission Pochard
Ses conclusions préconisent la réduction du nombre de fonctionnaires à la faveur de recrutements hors concours, directement par les chefs d’établissement.
Dans le premier degré, les directeurs ne sont pas des chefs d’établissement. Mais si les EPEP sont instaurés ? La voix sera ouverte pour ce type de recrutement.

La RGPP (Révision générale des politiques publiques)
Elle articule plusieurs chantiers, l’objectif est de mutualiser les personnels et les services afin d’assurer la réduction du poids des dépenses publiques. Pour parvenir à cette réduction, le projet prévoit de permettre la coexistence d’agents de statut public et sous contrat (v. l’info hebdo n°604 du 29 avril 2008 pour + de détails sur la RGPP).

Conséquences budgétaires
La « réforme » à venir permettrait de revaloriser le métier d’enseignant, mais cette revalorisation ne profitera qu’aux titulaires des nouveaux « masters » et par la suite, un tassement des rémunérations est prévisible.
Elle permettra avant tout de faire de grandes économies en supprimant 25000 postes de stagiaires (environ 13000 pour le 1er degré).

Conséquences sur la formation
Ce nouveau modèle de recrutement marque la fin de la reconnaissance pleine et entière de la professionnalité du métier.
La question du contenu du master n’est pas tranchée, mais de toutes façons, suite à l’intégration des IUFM aux universités, ces dernières ayant une grande autonomie, le contenu des masters n’aura pas de cadrage national.
Les débats traditionnels sur l’articulation théorie/pratique ne vont pas manquer de resurgir, mais nous ne pouvons accepter qu’à l’issue du concours, l’année de stage s’apparente à un compagnonnage.

La concurrence master–concours
Le fait de porter le recrutement au niveau master et de revaloriser le début de carrière ne fera pas passer la pilule de la contractualisation.
Elle est inévitable si le gouvernement décide de baisser le nombre de postes au concours et de recruter massivement par contrat en faisait appel à une « agence de remplacement ». Ce scénario catastrophe signant la fin du service public d’éducation assurant l’équité sur tout le territoire est en passe de se réaliser : dans la Sarthe, l’IA a dès cette année fait appel à des remplaçants vacataires. Dès lors que des étudiants obtiendront leur master, quel besoin de leur donner un emploi statutaire ?

Pour le SNUipp
Nous sommes très attachés à l’accès démocratique aux métiers de l’enseignement.
Ce processus de « mastérisation » ne peut en aucun cas être un prétexte pour
supprimer les concours de recrutement, supprimer des postes de stagiaires, généraliser la précarité enseignante et balayer les expériences accumulées depuis 15 ans dans les IUFM en matière de transmission des connaissances et de savoirs professionnels.
La Masterisation doit au contraire permettre
- une reconnaissance de qualification à BAC+5
- une revalorisation salariale
- une amélioration de la formation avec un adossement à la recherche
- des perspectives de formation continue et d’évolution de carrière (DU de formation de formateurs, formation qualifiante...)
- une évolution pertinente des contenus des concours.
Des questions essentielles restent sans réponses : Quels masters pour les enseignants et les CPE ? Quelle formation professionnelle initiale ? Quel cadrage national ?
Enseigner est un métier qui s’apprend, la réussite des élèves en dépend. L’intérêt des élèves et la pérennité d’un vrai service public d’éducation doivent guider toute réforme de la formation des enseignants.
La construction d’une identité professionnelle qui s’appuie sur des savoirs, des savoir-faire et des gestes professionnels, constitue un enjeu majeur. La formation doit être tout à la fois disciplinaire et professionnelle et fortement irriguée par la recherche dans ses dimensions académiques, didactiques et pédagogiques. Elle ne peut se limiter à un simple compagnonnage, mais au contraire se dérouler dans le cadre d’une véritable alternance, avec des allers-retours entre la théorie et la pratique.

Le SNUipp ne cessera d’agir pour défendre une formation initiale de haut niveau, à la fois universitaire et professionnelle.

60 heures : respecter les choix des enseignants - par snuipp13 le 17/06/2008 ~ 21:49

60 heures : Respecter les choix des conseils des maîtres

Nous avons rencontré l’Inspecteur d’Académie jeudi 12 juin, et lui avons fait part de l’émoi qu’a provoqué sa circulaire cadrant l’organisation des 60 heures. Nous l’avons interrogé sur les points que nous jugions inacceptables.

Le découpage des 60h en 54 + 6
Il s’agit d’un cadrage académique décidé par le recteur.
L’inspecteur d’Académie nous a indiqué que cette répartition était de fait pondérée par la date indiquée dans le calendrier pour démarrer l’aide aux élèves en difficulté (22 septembre). Cette date conduit à rajouter 4h30 d’organisation (3 semaines x 1h30) aux 6 heures annoncées.
Les sections départementales du SNUipp des 4 départements de l’académie demandent une audience au recteur pour obtenir un découpage en 48 + 12 correspondant à ce que les IEN ont annoncé dans les réunions des directeurs et qui a servi de base de travail dans les écoles.

Les 48 heures restantes
Les animations pédagogiques se tiendront toutes des mercredis ou des samedis. Par contre, les concertations et les conseils d’écoles peuvent, comme maintenant, être déplacés et se tenir le soir après la classe. Le planning doit être établi en début d’année et communiqué aux IEN.

La pause méridienne
L’IA la fixait à 1h30 compte tenu d’un soutien organisé sur 30 mn. Il ne s’oppose pas à une organisation sur 40 mn et donc à une pause de 1h20.

Les listes d’élèves
Il est inutile de faire remonter des listes nominatives aux IEN en septembre mais simplement de communiquer le nombre d’élèves concernés à des fins statistiques.

Le temps de pause
La circulaire indique que le temps de pause ne doit pas être décompté du temps de soutien des élèves. Ce temps peut néanmoins être inclus dans les 60 heures, le nombre d’enseignants concernés par le temps de soutien étant différent du nombre de groupes de soutien.

Le SNUipp a demandé qu’une nouvelle circulaire soit envoyée aux écoles. L’IA s’y refuse mais communiquera les précisions énoncées ci-dessus aux IEN lors du prochain conseil des IEN.

Le SNUipp engage toutes les écoles du département à organiser ces 60 heures sur la base des précisions apportées ci-dessus.Nous vous tiendrons informé à l’issue de l’audience au rectorat.
En cas de difficulté, contactez-nous, nous interviendrons pour que ces dispositions soient respectées.

BASE ELEVES - par snuipp13 le 17/06/2008 ~ 21:47

BASE ELEVES

Le ministère de l’Education nationale vient de décider de retirer de « base élèves » des champs de caractère social, familial et scolaire. Ainsi, les champs concernant l'absentéisme, les besoins particuliers (RASED...), la catégorie sociale et la profession des parents sont retirés. La durée de la conservation ne pourra par excéder la durée de scolarisation dans le 1er degré.
Il est annoncé que cette décision fera l'objet d'un arrêté et qu'il sera désormais interdit de collecter une quelconque donnée relative à la nationalité et l'origine raciale ou ethnique des élèves et de leurs parents responsables.
Le SNUipp s'est adressé à plusieurs reprises au ministère pour demander l'arrêt de Base-élèves, l'établissement d'un bilan de cet outil et la mise à disposition de logiciels non interconnectés.
Le SNUipp se félicite de ces nouvelles décisions ministérielles. Elles ne sont pas étrangères à ses interventions et à la mobilisation des personnels, des parents et des partenaires dans les départements et au plan national avec la pétition « Tous les enfants sont fichés ».
Il poursuivra ses interventions et ses actions avec l'ensemble des partenaires sur ce sujet.

Grève du 10 juin 2008 - par snuipp13 le 11/06/2008 ~ 17:00

Fonction publique, Salaires, Education, Droit de grève, Recrutement et formation des enseignants...
Mardi 10 Juin : la mobilisation continue
TOUS EN GREVE
Manifestation 11 heures au Vieux Port




Cette nouvelle étape de la mobilisation ne sera pas la dernière. Le 17 juin, une nouvelle journée d'action pour la défense des retraites solidaires est dores et déjà décidée. Nous vous en communiquerons les modalités le plus rapidement possible.

Lettre aux parents

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Nouveaux programmes : retour en arrière - par snuipp13 le 05/06/2008 ~ 17:45

Le SNUipp 13 a organisé une conférence-débat sur les nouveaux programmes :

Nouveaux programmes : retour en arrière et redéfinition du métier

Devant le déferlement de réformes engagées par le ministre de l’Education, le SNUipp13 fidèle à sa tradition a voulu favoriser la réflexion et le débat en organisant une conférence sur les nouveaux programmes. Trois chercheurs universitaires sont venus proposer leur analyse aux nombreux enseignants présents.
Un constat domine : si la seconde mouture des programmes a vu disparaître les aspects les plus négatifs (surtout dans le domaine de la langue), le tout reste encore marqué par un retour en arrière démagogique. Mais la nouvelle conception du métier qui se profile à travers ce texte a été longuement discutée. Le risque de voir les enseignants chargés du strict minimum et la famille du reste a été souligné.
Enfin autre changement inquiétant dénoncé par nos invités est le pilotage du système éducatif par les évaluations nationales. Celles-ci prennent de plus en plus d’importance et viendront préciser les attentes institutionnelles.
Un mercredi matin utile et intéressant, extraits :


Roland Goigoux

Le centre de gravité de la politique éducative s'est déplacé : la réflexion n'est plus centrée sur les contenus mais sur leur conversion en indicateurs quantifiables, évaluables et communicables.. S'appuyant sur l'idée que « le pays a besoin de réformes », le gouvernement met en oeuvre un véritable plan de communication : un calendrier imposé aux médias avec des temps forts et un rythme précis, des annonces à répétitions destinées à marquer les esprits. Dans cette logique les chiffres sont manipulés et des histoires sont fabriquées pour fédérer l'imaginaire. Contrairement à ce qu'on nous dit, les résultats français aux évaluations internationales PIRLS n'ont pas baissé entre 2001 et 2006. Si on regarde de plus près, ils sont plutôt bons pour les questions fermées et le prélèvement des informations, mais plutôt mauvais pour la compréhension des textes littéraires la recherche de l'implicite et la rédaction des réponses. L'étape suivante consiste à créer des héros et des boucs émissaires. Ainsi, l'école d'antan et l'école privée sont érigées en repères, alors que l'une comme l'autre s'appuient sur le tri préalable des élèves. Et surtout le pédagogisme est pointé du doigt, comme l'un des fléaux de l'après 68. Les acteurs du système éducatif doivent être vigilants et réactifs à tout ce qui est dit et publié sur leur travail, pour contrer les simplismes

Christine Félix :

L'école primaire s'achemine d'ici 2011 vers ce qui a été développé depuis quelques années au collège, à savoir l'externalisation de la difficulté scolaire, par une une prolification de dispositifs, notamment dans les réseaux ambition réussite (ATP, tutorats, études dirigées, guidées, PPRE, DAI...). Bien sûr le problème n'est pas la quantité mais la proximité et le chevauchement de ces dispositifs. Qu'y fait-on qu'on ne puisse faire sur le temps scolaire ? Aide aux devoirs ? Aide méthodologique ? Reprendre avec les élèves le travail des enseignants ? Les amener à se poser d'autres questions ? En réalité, l'absence de prescription a tendance à diviser les enseignants. L'apparence de liberté pédagogique opère un glissement du professionnel vers le personnel, et contribue à un discrédit de la profession. Cette politique se base sur l'idée qu'il faut « changer le métier de l'extérieur. » Encore faudrait-il redéfinir ce qu'est un « bon enseignant ».

Pierre Eysseric :

Les enseignants ne pouvaient s'imaginer que le premier projet de programmes était du sérieux. Simpliste et sans fondement scientifique, il était contradictoire avec ce qui était annoncé : on nous promettait par exemple plus de place pour le calcul mental alors que dans le même temps on nous proposait l'instauration précoce du calcul posé automatisé, qui par nature bloque l'accès à toute forme de calcul réfléchi ; pour les enseignants, le calcul mental est une réflexion, pour les politiques il s'agit d'un apprentissage par coeur. Même amalgame pour « la règle de 3 », expression jetée en pâture à l'opinion publique, comme si elle avait le même sens pour tout le monde. Grâce à la pression des acteurs de l'école, le nouveau texte a bougé sur certains points importants, mais il reste très en dessous de ce qu'il faudrait. Rien n'empêche de faire plus, mais le vrai problème sera la répartition horaire, et le nouveau système d'évaluation et d'inspection.

Service minimum d'accueil 2 - par snuipp13 le 05/06/2008 ~ 17:43

à Marseille comme ailleurs ...
Service minimum hypocrisie maximum
Xavier Darcos a présenté son projet de loi instituant un Service Minimum d’Accueil (SMA) dans les écoles primaires. Ce texte relève plus d’une opération idéologique que de la prise en compte des besoins des familles. Il remet en cause le droit de grève des enseignants en leur imposant une déclaration préalable à l’administration.
Le projet de loi témoigne d’une ignorance totale de la réalité des écoles, il n’offre aucune garantie sur la nature et la qualité de l’accueil proposé, ni sur les financements proposés aux communes.

Cette opération permet au ministre et au président de la République de dresser un écran de fumée devant les revendications qui s’expriment fortement pour la défense du service public d’éducation.

La mise en place du SMA a, cette fois encore, été plus que chaotique. Les mairies de gauche ont massivement refusé de le mettre en œuvre. Le président UMP de l’association des maires de France ne l’a pas appliqué. Il en a dénoncé le caractère improvisé et le manque de garanties données aux communes, tant sur le plan de la responsabilité que sur celui du financement.

A Marseille, le SMA mis en place par la mairie le 15 mai était un vrai service minimum : un minimum de préparation pour un maximum d’improvisation, un minimum de sécurité pour un maximum d’irresponsabilité et, au bout du compte, un minimum de service public pour un maximum de démagogie sociale
L’accueil des enfants, notamment pendant le temps de restauration a été totalement improvisé, au mépris des règles de sécurité les plus élémentaires.
Des personnels municipaux ont été réquisitionnés pour remplacer leurs collègues grévistes, au mépris du droit de grève.
Cette situation a conduit les personnels municipaux travaillant dans les écoles marseillaises à se mettre en grève vendredi 30 mai. Ils se sont massivement rassemblés devant la mairie de Marseille, accompagnés et soutenus par de très nombreux enseignants du primaire solidaires et tout aussi hostiles au SMA.

Nous vous appelons à signer massivement (sur notre site) la lettre-pétition au président de la République initiée par le SNUIPP, le SE et le SGEN-CFDT.

Mouvement 2008 - par snuipp13 le 05/06/2008 ~ 17:41

Le mouvement selon NGM

Le recul des opérations de carte scolaire imposait des délais réduits pour le mouvement des personnels. La mise en place de NGM avec ses nouvelles contraintes de gestion nécessitait un travail supplémentaire d’adaptation des règles départementales en tentant de préserver au maximum l’intérêt des personnels et des écoles. L’objectif de NGM est bien de privilégier les intérêts économiques immédiats en faisant fi du fonctionnement des écoles, de l’intérêt des élèves et des conditions de travail des personnels.
Cela était sans compter avec les nombreux problèmes générés par un traitement informatique inadapté et inabouti : postes occupés traités comme vacants, points de stabilité erronés etc…
Plus que jamais, vos très nombreux contacts avec les délégués du SNUIPP ont permis de recenser les erreurs, de les classer et, jour après jour, de travailler avec le service de l’Inspection Académique pour que le projet puisse être corrigé. L’opération transparence du SNUIPP montre une nouvelle fois son importance.
Nous avons demandé un report de la CAPD afin que toutes les garanties soient réunies d’un mouvement informatique maîtrisé.

L’affectation des sortants d’IUFM

Très peu de T1 obtiennent un poste à titre définitif. La plupart seront donc nommés pour un an sur un poste réservé. Nous transmettrons les résultats par mail et sur le site (anonymés) dès que les affectations seront terminées. Communiquez-nous votre mail si ce n’est déjà fait.

Attention !
Des appels à candidature pour certains postes spécifiques vont être publiés. Surveiller le flash sur le site de l’IA.

L’ISSR

Depuis septembre, l’ISSR n’est plus versé aux collègues sur postes fractionnés lorsque les déplacements ont lieu dans la commune ou dans les communes limitrophes. Une modification vient d’intervenir afin de prendre en compte l’étendue de certaines communes : au-delà de 20 km, le droit à l’ISSR est rétabli. Une victoire qui concerne peu de collègues mais appréciable pour eux !

Le Mouvement à titre provisoire

Le serveur ouvrira vers le 20 juin pour la saisie des vœux. Le retard pris pour le TD et les mauvaises surprises informatiques ne permettent pas d’indiquer précisément la date que nous mettrons rapidement sur notre site. Une réunion sera organisée par le SNUIPP pendant la semaine de saisie afin de vous expliquer le fonctionnement du TP et de répondre aux questions que vous vous posez.

Priorités

Certains collègues bénéficient d’une priorité pour le mouvement :
les enseignants en congé parental (qui auparavant retrouvaient automatiquement leur poste)
les enseignants faisant l’objet d’une mesure de repli après fermeture (pour les directeurs repli l’année suivante en cas de changement de groupe de rémunération).

La colère ! - par snuipp13 le 05/06/2008 ~ 17:40

Depuis plusieurs mois, au cours de grèves et manifestations successives, les enseignants, les fonctionnaires, les salariés, les usagers des services publics et les jeunes expriment leurs inquiétudes. Elles sont nombreuses : hausse des prix, salaires, pouvoir d’achat, retraites, protection sociale, fiscalité, emploi, services publics, précarité… et touchent une grande majorité de Français.

Loin de prendre la mesure de cette situation, le président de la république, le 15 mai, au soir d’une très forte mobilisation des jeunes, des enseignants et des parents, n’a pour seule réponse que son annonce de rendre le service minimum d’accueil obligatoire dans toutes les écoles primaires. Cette décision traduit un profond mépris. C’est aussi une provocation. C’est surtout irresponsable : opposer parents et enseignants, enseignants et personnels municipaux, personnels municipaux entre eux, n’est certainement pas ce dont l’Ecole a besoin.

Darcos, fidèle zélateur de la politique et de la stratégie de son maître, lui a emboîté le pas le 18 mai, à l’issue d’une très belle manifestation nationale dans laquelle la FSU avait réuni jeunes, parents et enseignants. Soufflant le chaud et le froid, il déclarait dans les médias qu’il ne reculerait sur rien et, dans le même temps, appelait le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, à le rencontrer et entamer des discussions.
Las ! Dans un courrier formalisant un cadre de discussion, il réaffirme tout ce que nous rejetons, annonçant notamment un projet de carrières et salaires au mérite.
Quelques jours plus tard, c’est le recrutement et la formation initiale auxquels il s’attaque, à l’arme de destruction massive, annonçant ni plus ni moins que la suppression des IUFM et de la formation initiale des enseignants. Exit l’année de PE2, place à la formation sur le tas !

Face à cette situation, bien évidemment et contrairement à ce que des médias ont annoncé, pour le SNUipp et la FSU, l’heure n’est pas à la suspension de la mobilisation annoncée par certaines fédérations de l’éducation et de la fonction publique.
Tout au contraire, nous sommes résolus à amplifier la mobilisation actuelle.

La FSU, la CGT et Solidaires ont décidé de faire de la semaine du 9 au 13 juin une semaine d’actions et d’appeler la fonction publique à la grève le mardi 10 juin.

Mardi 10 juin, pour nos services publics, pour l’éducation, pour nos carrières, pour nos salaires, pour le dialogue social, tous en grève.

Service minimum d'accueil - par snuipp13 le 27/05/2008 ~ 15:56

SERVICE MINIMUM d'ACCUEIL

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le ministre nous a présenté le projet de loi qui instituerait le droit d’accueil des élèves dans les écoles élémentaires et maternelles. Nous avons rappelé notre hostilité à toute remise en cause des conditions d’exercice du droit de grève.

Le texte témoigne d’une ignorance totale de la réalité des écoles et vise à remettre en cause le sens des responsabilités et la conscience professionnelle des enseignants du 1er degré.

L’annonce d’une procédure de négociation préalable en cas de préavis pourrait constituer une mesure intéressante. Elle sera inopérante en cas de préavis de grève touchant les questions budgétaires ou de rémunérations. En réalité elle constitue un paravent pour dissimuler la réalité du projet.

Le texte, tel qu’il nous a été présenté, a une double caractéristique : d’une part il impose aux enseignants des écoles des conditions pour l’exercice de leur droit de grève en leur imposant une déclaration préalable à l’administration alors qu’ils informent déjà les familles ; d’autre part il ne donne aucune garantie sur la qualité et la nature de l’accueil proposé aux familles ni sur les financements proposés aux communes.

Nous avons souligné le caractère inacceptable de ces dispositions qui relève plus d’une opération idéologique que d’une recherche de réponses aux besoins des familles. L’essentiel de la discussion a porté sur l’obligation de déclaration préalable, stigmatisante pour les personnels et dont l’utilité n’est pas selon nous démontrée. Le ministre a évoqué la possibilité d’évolutions plus ou moins marginales sur ce point. Nous y serons particulièrement attentifs.

Nous appelons les personnels à signer massivement la lettre-pétition au Président de la République initiée par le SNUIPP, le SE et le SGEN-CFDT. ICI

Nous exigeons, dans l’esprit du relevé de conclusion du protocole sur le dialogue social, une véritable concertation approfondie avec l’ensemble des organisations représentatives.

Paris, le 26 mai 2008

24 mai - par snuipp13 le 26/05/2008 ~ 18:22

Samedi 24 mai : journée nationale pour l'Education

Après le succès des mobilisations des 15, 18 et 22 mai, le SNUipp, comme l’ensemble des fédérations de l’Education, des associations complémentaires, de la FCPE et des organisations lycéennes et étudiantes appellent à poursuivre et amplifier les mobilisations en cours.

SAMEDI 24 MAI une grande journée nationale de manifestations réunira, dans tous les départements, tous les acteurs de la communauté éducative.

MANIFESTATION A 14H30 AU VIEUX PORT

Appel commun


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